Lencouacq (lingua aqua, langues d’eau), Lieu des sources, est une charmante bourgade enclavée dans la Haute Lande, entre Roquefort et le camp du Poteau, distante de quatre à six kilomètres des communes de Cachen, Arue, et Bélis .
Avec une superficie de neuf mille neuf cent soixante deux hectares dont six cent cinquante deux occupés par le Champ de Tir de Captieux, Lencouacq est la plus étendue des 12 communes du pays de Roquefort .
Sa spécificité se définit par sa vaste superficie englobant un important quartier, celui de Thin, ou s’animaient son école et son auberge-hôtel jusqu’à la moitie du XXe siècle.
Le ruisseau de la Gouaneyre (aqua negra, eau noire) prenant sa source à la commanderie de Bessaut, passe au bas du village.
Aujourd’hui en ruine, cette Commanderie fut bâtie au XIII e siècle par l’Ordre de Saint Jacques de l’Epée Rouge pour accueillir et protéger les pèlerins, victimes des exactions des brigands .
A la Gouaneyre, s’ajoutent cinq sources qui existent toujours, puisque le XIX éme siècle, vit la construction de cinq moulins, dont celui de Lestrat. Avec l’assainissement de la Lande, ces sources se sont déplacées de deux à trois cents mètres. Celles de Lestrat et de Saint Leu, la Gouaneyre et la source de Testepaoumeyre sont autant de noms qui donnent à la commune le prestige de pouvoir arborer le titre de Lieu des Sources comme d’autres arborent en société, un titre de noblesse.
Ces sources lient étroitement la forêt et l’eau, et sont une imbrication extraordinaire dans l’équilibre d’un écosystème sur lequel la commune de Lencouacq repose.
La source de Saint Leu , dite miraculeuse est censée soigner les maladies de peau et les rhumatismes. Des pèlerinages sont ainsi organisés jusqu’à la fin de la seconde guerre.
Si aujourd’hui la fontaine de Saint Leu s’est tarie, elle demeure inscrite dans le patrimoine de la mémoire de Lencouacq.