Lencouacq

Landes | Nouvelle-Aquitaine

la vie paroissiale à Lencouacq

l'église de Lencouacq

la vie paroissiale à Lencouacq

la vie paroissiale à Lencouacq

Historique de la vie paroissiale à Lencouacq

La chapelle St Leu, telle que le prêtre Jean Labbé l'a connue

Elle est très ancienne, bâtie simplement avec des pierres et de l'argile en place de chaux et sable. Sa nef mesure 8 m de long sur 5 de large, avec un sanctuaire circulaire de 4 m de profondeur, sans lambris; sans style, sans caractère, très basse (4m) au sommet de la toiture. Son sanctuaire est percé de deux petites fenêtres cintrées sans vitrage, munies de barres de fer, armées de pointes. Un petit porche, porté par 2 piliers et adossé à la façade, surmonté d'un petit beffroi, abrite le portail en pierre de taille, à plein cintre. Bref, un adorable oratoire dans lequel il rentre peu de paroissiens. En 1840, lorsqu'elle est désaffectée, car trop en ruines, les pierres de sa démolition servent à réparer l'église paroissiale. De nos jours il n'en reste plus rien, les dernières pierres ont été réemployées dans la construction de maisons et de granges; les chemins ont été agrandis, remplacés par des routes; les arbres et la végétation dissimulent tout; les sources ont pu se déplacer. Seul dans ce secteur, un panneau relativement récent nous indique le quartier St Leu qui a détrôné celui de Ste Anne. Quand à la commanderie de Ste Anne de Nonères, ne résistant pas à la guerre de 100 ans, elle deviendra une vaste exploitation agricole avec ses métairies, du Carboué, Argenté, La Rouquère etc..(toponymes toujours présents), elle sera vendue avec les Biens nationaux en 1793. De nos jours, le ruisseau Ste Anne coule toujours et l'établissement hospitalier psychiatrique de Mont de Marsan gardé ce nom. 

 

La paroisse St Jean en 1887 

Jusqu'en 1793, la paroisse avait prêtre et vicaire. Dans le bourg même il existait une 2ème fontaine, dédiée à St Côme, tarie depuis l'établissement de nouvelles routes dans le village (endroit non indiqué). 

Les presbytères : 

Le 1er presbytère brûlé par les protestants, lors des guerres de religion, fut reconstruit par un prêtre au 17ème siècle auprès de l'église, presque attenant, au nord sur un terrain de l'ancien cimetière : maison bien bâtie à chaux et à sable, avec pierre de taille il se trouvait un bon logement, avec écuries, décharges dans le sous-sol et très commodes pour le service de l'église ainsi que jardin et prairie. Cette bâtisse sera vendue en 1793 avec les biens nationaux pour une modique somme au sieur Terrade qui n'a pas laissé d'excellents souvenirs, à raison de sa réputation, d'usurier et d'ivrogne... Elle sera vendue, louée et deviendra auberge et épicerie. (De nos jours, ce doit être celle dont la façade aux contrevents gris est perpendiculaire à celle de l'église et qui obstrue l'entrée de la route de Retjons). 

Le 2ème presbytère est acheté en 1852 par la commune, sous la mandature de Jérome Maurin, à Mr Dathier, officier de santé ; ce dernier en avait fait sa demeure, sur un terrain de 4 hectares qui longeait la route de Cachen. Le prête y demeure lorsqu'il écrit la monographie et déplore la distance des 400 m qui le séparent de l'église. En 1894, la municipalité avec Jean Capdeville pour maire, rétrocède une dizaine d'ares pris dans l'enclos de ce presbytère, près du champ des quatre cantons, pour en faire le potager de l'institutrice. (De nos jours sur une partie de cette propriété il y a un gîte rural avec sa piscine).

Le 3ème presbytère, (la mairie actuelle) a été construit par la commune en 1897, sous l'égide du maire Pierre Bernos, dit Célestin, propriétaire à la Hargue. Sa construction a provoqué de sérieux incidents au sein du conseil municipal, trop longs à décrire ici. Cette affaire fit sans doute beaucoup de bruit, même hors de la commune, car le préfet et deux députés durent intervenir. 

Les cimetières 

Le 1er est à l'entour de l'église, celle-ci s'y trouvant au milieu autrefois, nous précise le prêtre. On amputa considérablement sa surface initiale pour agrandir l'église, et reconstruire le presbytère attenant à celle-ci. En 1887, il est encore clôturé et sert de chemin de ronde pour y faire les processions. 

Le 2ème inauguré en 1875 (l'actuel), sera implanté sur un terrain de 40 ares acheté à Mr Jaymes de Grenade, situé à 400m de l'église, au bord de la route de Retjons. Clôturé d'une muraille de 2 m de haut, il fut partagé en deux parties à partir du portail : à droite étaient inhumés les hommes ; à gauche, les femmes. 

les confréries 

Trois confréries, celle du St Sacrement, du Scapulaire et du St Rosaire y sont très actives. De nombreuses processions, derrières les bannières, sont organisées pour les fêtes et les rogations. La liste des oblations (dons en nature offerts à l'église) vendues à l'encan, le dimanche à la sortie de la messe, nous renseignent sur les productions de cette fin de 19ème siècle : seigle, panis, millet, maïs, chanvre, peaux de mouton, laine, quelques rares agneaux, œufs, poulets, filets de cochon. Le prêtre déplore la diminution progressive des dons et de la coussure toujours en usage. De même il regrette qu'on ne fasse plus de feu de joie dans le bourg, la veille de Noël, comme on l'a longtemps pratiqué. Il évoque aussi le jour de la St Michel, jour du remue ménage des colons qui quittent une métairie pour en prendre une autre. Il constate avec satisfaction l'abandon progressif par ses paroissiens des croyances pour les loups garous ou le sabat. Parmi les enfants qui fréquentent le catéchisme, seuls 75 % des garçons savent lire et 40% chez les filles. Puis il nous précise: La pauvreté du sol ne permet pas la culture du froment; les animaux pour la culture sont achetés dans le pays de Bazas où il existe une race choisie et excellente pour tout, travail et boucherie; on emploie aussi chevaux et mulets; bon nombre de troupeaux de moutons et brebis procurent un excellent engrais si nécessaire au sol des champs et des prairies, si ingrat par lui-même